dimanche 8 janvier 2017


Fiche pédagogique           
                                                   Texte : Zone
                                                                                        Guillaume Apollinaire
1/Mise en situation :
Présentation sommaire du poète et de l’œuvre dont est extrait ce texte.
·         Guillaume Apollinaire est né le 26 août 1880 à Rome. En 1899, il part pour Paris.
·         Alcools (1913) : constitue l’œuvre poétique la plus novatrice du début du 20ème siècle. Apollinaire bouleverse et renouvelle la poésie, épouse l’optimisme du début du siècle et magnifie les progrès techniques de la civilisation industrielle.
·         « Zone » est le poème d’ouverture du recueil, écrit en 1912, il rassemble des éléments épars de la vie d’Apollinaire, et montre comment la poésie, sous la plume du premier apologiste de la peinture cubiste, a réussi à se libérer du symbolisme. De la même manière que le collage cubiste fait entrer dans le tableau des éléments concrets, Apollinaire fait entrer le réel et la vie quotidienne dans la poésie.
Le cubisme : mouvement artistique de 1909 à 1914 qui rend avec la perspective réaliste et fragmente les objets en formes géométriques. Exemples : « Nu », 1907 de George Braque, « Les Demoiselles d’Avignon », 1907 de Picasso.
Pourquoi le choix du mot Alcools ?
Alcools : transmet la saveur amère, l’expérience brûlante d’une vie.
Qu’est-ce que veut dire zone ?
Zone : étendue de territoire, aire, banlieue défavorisée.
Zoner : errer, déambuler sans itinéraire défini.
« Zone » évoque une errance du matin, c’est une remémoration du passé autobiographique du poète.
2/Objectif général :
Amener les élèves à commenter des prises de position favorables ou défavorables à l’égard de la modernité.
3/Objectifs spécifiques :
  • Amener les élèves à lire et à comprendre un poème en prose.
  • Initier les élèves à repérer des procédés d’écriture et à les commenter.
  • Faire apprendre aux élèves l’analyse de la disposition typographique d’un poème en prose et des éléments de versification.

4/Déroulement :
  • Lecture expressive magistrale + Lecture plurielle.
  • On demande aux élèves de commenter la disposition typographique du poème :
Les vers sont-ils de même longueur ?
Les vers sont séparés ou rassemblés ?
Est-ce qu’on peut parler de strophes ?
  • On demande aux élèves de dégager l’objet du texte           :
De quoi parle le poème ?
  • On invite les élèves à relever le type du texte ainsi que le ton :
Quel est le type qui domine dans ce poème?
C’est un poème descriptif : Abondance des adjectifs :(« ancien » V1, « grecque et romaine » V3,  « neuve et propre » V10…).
Quelle est la tonalité de ce poème ?
Poème lyrique : le poète exprime ses sentiments (l’espoir, la passion).
  • On demande aux élèves d’étudier le système énonciatif dans le texte :
Qui parle dans ce poème ?
« J’ai vu » (V9), « J’aime » (V17).
A qui s’adresse t-il ?
« Tu es las » (V1)
 « Tu en as assez » (V3). S’adresse t-il à lui-même ou à la tour Eiffel ?
 « Tu lis » (V5)
Ø  Mise à distance de lui-même qui dédouble le je/tu. La dualité des pronoms définit la spécificité énonciative du poème qui s’incarne en un monologue intérieur.
A quels temps sont conjugués les verbes ?
(« Es », « bêle », « as », « ont », « lis », « chantent », « a ») les 8 premiers vers : le présent.
(« Ai vu », « ai oublié », « était ») vers 9 et 10 : le passé composé et l’imparfait.
(« Passent », « gémit », « aboie », « aime ») du vers 11 au vers 18 : retour au présent.
Ø  Un monde qui se transforme continuellement, la réalité reste intangible (intacte).
Pourquoi le poète opte t-il pour le présent de l’indicatif ?
Le présent crée l’instant même de la perception et donne l’impression d’une description générale intemporelle valable bien au-delà du moment concerné.
  • Demander aux élèves de dégager les mouvements du texte :
ü  V1 au V4 : le monde moderne opposé au monde ancien.
ü  V5 au V18 : éloge du quotidien, de la modernité.
  • On demande aux élèves de relever le champ lexical relatif à la modernité (V5 au V18).
Quelle est la prise de position du poète à l’égard de la modernité? Justifiez votre réponse par des indices textuels : « J’aime la grâce de cette rue industrielle »V17.
Ø  Représentation de la réalité fragmentaire : évocation du rythme quotidien de la rue industrielle.
  • Amener les élèves à repérer le champ lexical des bruits :
Relevez les mots relatifs à l’audition?
Champ lexical de l’audition :(« chantent » V5, « gémit V13, « aboie »V14, « criaillent »V16).
  • Initier les élèves à dégager les procédés d’écriture.
Quelle est la figure de style qui domine dans ce poème ?
Qu’est-ce qu’une métaphore ? (elle crée des correspondances inédites, impossible dans la réalité).
Les images métaphoriques : («Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin »V2, « les affiches qui chantent »V5, « la sirène y gémit »V13, « la cloche rageuse y aboie »V14…).
Que symbolise la tour Eiffel ?
Monument métallique édifié sur le champ-de Mars à Paris en France par l’ingénieur Gustave Eiffel en 1889, il mesure 334 m de hauteur.
Ø  Le symbole de la modernité.
  • On demande aux élèves de commenter le vers 16 et le vers17.
Qu’est-ce que vous remarquez dans les deux vers 16 et 17 ?
V16 : allitération (répétition de la même consonne) en/p/, /k/ et /r/.
V17 : assonance (répétition de la même voyelle) en /è/.
Pourquoi l’emploi de l’allitération et de l’assonance ?
Créer une sonorité, un rythme, une musicalité.

5/Prolongement :
On peut demander aux élèves d’apprécier le poème :
Commentez  la prise de position du poète à l’égard de la modernité ?
Vous êtes pour la modernisation ou bien pour la tradition ?



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